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Le Petit Aficionado & Co
8 septembre 2016

Romeo y Julieta Exhibicion No.4

Damien le taulier du blog a déja fait un billet élogieux sur cette vitole mais je partage tellement son avis que je ne résiste pas à vous narrer ma rencontre avec ce cigare cet été.


Parti équipé comme il se doit pour les vacances c'est la curiosité qui m'a poussé à regarder s'il y avait des civettes dans le coin. Ouais mon œil j'avais quand même en tête de me dégoter un cigare sympa que je ne trouve pas près de chez moi. Bref j'en trouve trois sur le net, pas mal pour une ville moyenne mais touristique quand même.

« Chéri on va au marché il y en a un Place de l'Hotel de ville! » La première civette de la liste est au 3 de la dite place!!! Si ça c'est pas un signe...

Arrivé sur la place je repère la dite civette et m'y engouffre. Stupeur !!! Que des canards en papier et en plastique, des clopes, des couteaux... Et là fixée en hauteur derrière le présentoir à cartes postales, la vitrine humidifiée (le système a pas l'air jeune quand même) avec un choix limité dû à la taille mais éclectique quand même. Montecristo , Cohiba et R&J pour les cubains, plusieurs gammes de CAO et du Don Tomas pour le reste du monde. La patronne à la cool me dit de me servir moi-même et de lui dire ce que j'aurais pris. Pas emballé de prime abord par les cubains car soit connus soit pas conquis, je soulève une clayette penchée tout en haut de l'étagère et je retourne l'étiquette : Exhibicion n4.

La voilà la bonne trouvaille! J'attrape ce qui semble être le dernier exemplaire et en tâtonnant j'en trouve un second. Ils sont souples, je retire ce que j'ai dit sur le système antédiluvien qui fonctionne bien finalement malgré la chaleur. Ils sont sublimes, on dirait qu'ils m'attendaient ces deux-là. Des cubains comme je les aime. Pas tape à l'œil, une cape à la couleur Colorado profonde, grasse mais pas luisante. Veines fines mais apparentes. Une bague posée pas collée au pinceau d’affichiste comme quand Cuba prenait son temps pour produire ses puros si renommés...


J'en profite également pour prendre deux exemplaires de la gamme La Traviata de CAO qui m'ont également séduit.

Je paye en remerciant la patronne pour son accueil et voulant savoir l'âge des jumeaux elle me répond qu'elle ne sait pas mais que ça fait longtemps qu'ils sont là. Un client avait l'habitude de leur en acheter pas mal chaque été mais ça fait bien trois ans qu'il ne vient plus. S'ils reposent là depuis au moins trois ans ça sent la bonne pioche.


Je sors et forcément j'ai oublié tout le monde et le pain donc je remplis mes obligations avant de retrouver ma tribu affamée. « Papa on a faim qu'est ce que tu faisais??? Bah il y avait du monde au tabac heu à la boulangerie... » Ma femme sourit amoureusement et me demande si j'ai trouvé mon bonheur. Non je déconne !!! Elle râle parce que j'étais parti depuis un bon moment et que les enfants voulaient attaquer le poulet rôti sur le trottoir :-)


Revenons à la bonne trouvaille. Après deux jours dans l'humidor de voyage je sors un des jumeaux. Il me fait la même bonne impression qu'avant-hier, fier et ténébreux.
Je l'ausculte un peu plus. Il est très ferme surtout au niveau de la tête. Il a une odeur légèrement aigre de salaison.
Je le coupe pas trop haut comme d'hab mais il dévoile une tripe trop serrée. A cru rien, sérieux rien... Je recoupe plus haut puis lui prodigue un palpé roulé digne d'un institut de beauté et il se détend le bougre. Enfin un petit arôme de cuir et un tirage satisfaisant mais à confirmer lors du fumage.


Je lui chauffe le pied puis l'allume et là il s'embrase parfaitement. C'est tout de suite onctueux, crémeux un vrai bonheur. Il alterne entre le bois précieux le cuir tanné, le brioché. Que des arômes très ronds sans aucune amertume, il s'est reposé longtemps c'est sûr. Bonne combustion et tenue de cendres pour un cigare qui a du connaître des variations d’humidification importantes du fait du climat. La cendre est piquetée de points blancs. Une fumée consistante et assez ample. Ce puro me transporte littéralement au point que j'en oublie de retirer la bague qui brule un peu du coup.

Je n’ai pas vu passer le temps, du bonheur.


La puissance est présente mais maîtrisée juste comme j'aime. Post bague des épices apparaissent et enrichissent encore la dégustation. Je ralentis le rythme pourtant pas élevé pour en profiter le plus possible car je n'ai vraiment pas envie de le laisser. Un petit défaut de combustion qui part en biseau sur la fin fait que je ne pourrais pas en tirer la quintessence. Mais bon après un si bon moment je décide de le laisser terminer ainsi sans l'agresser pour le rectifier.

Faut dire que j'ai encore son jumeau pour réitérer l'expérience ;-)

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Commentaires
P
Bonjour,<br /> <br /> belle découverte qui me donne envie de trouver des pépites à fumer ^^.<br /> <br /> Une petite question que signifie les taches blanche dans la cendre? (je débute désolé...)<br /> <br /> Je suis tombé une fois sur un Partagas mille fleurs avec des taches semblable, sans aucune conséquence sur la dégustation.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement en attendant de lire ton prochain poste.
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