Cuaba "Generosos"
Module de type perfecto dont la production s'est arrêtée en 2013, ce "Generosos" inaugure ma première rencontre avec la marque Cuaba, venant ainsi finaliser ma découverte des cigares faisant partie de l'alto dans la pyramide Cubaine.
Cuaba, même si tu connais pas, tu sais ce que c'est ; une gamme de cigares composée essentiellement de figurados !!! Un détail qui n'échappe à personne, même pas au novice ayant découvert le cigare il y a peu.
Il est plaisant ce cigare au premier abord, la forme y fait beaucoup soyons honnêtes, et la fleur de cape le recouvrant apporte un petit côté "vieux mais chic", tel un joli petit meuble poussiéreux qui n'attend qu'un bon coup de soufflette pour retrouver sa seconde jeunesse.
Il sent bon le cèdre ce petit, c'est très prononcé, et à cru il fait plus dans le végétal. Il est très facile à allumer comme la majorité des figurados, bien que les premières fois on se demande comment il faut faire au risque pour les plus limités de confondre le pied avec la tête ; et là ça me rappelle le chien de ma mère où une fois sur deux, je faisais gaffe à ne pas lui caresser le fion au lieu de la ganache, très courant pour un Shih Tzu.... Que ceux n'ayant pas immédiatement pensé à Didier Bourdon dans "Les Trois Frères" lèvent la main !!!
Un peu de sérieux et revenons au cigare: ça commence avec légèreté, avec des notes de cèdre, d'herbe mouillée et de poivre en grains. J'avais toujours entendu dire que les Cuaba étaient des cigares relativement doux, là j'ai la confirmation.
La suite c'est autre chose, j'ai même envie de dire que ça se barre en couille pour parler vulgairement. Ça monte sévèrement en puissance, c'est de plus en plus poivré, je découvre de la viande séchée, une amertume rappelant la peau d'un agrume et aussi quelques notes crémeuses.
Ça part dans tous les sens et j'ai l'impression qu'on me sert l'entrée, le plat et le dessert dans la même gamelle !!! Comme un repas tout-en-un où tu dois te démerder pour dissocier les saveurs à défaut d'en profiter pleinement...
Et pour enfoncer le clou, c'est "l'open bar" de la nicotine dès le troisième tiers !!! Rien de tel pour te faire lâcher ta vitole sans demander ton reste.
Une dégustation en demi-teinte vous l'aurez deviné ; dommage, ça commençait doucement mais sûrement jusqu'à ce que la suite soit gâchée par une trop brusque montée en puissance, une succession d'incohérences gustatives et un excès de nicotine ....